Mathilde a Budapest : Jeudi

Publié le par Louis GEOFFROY

Me voilà rentrée au pays josacien, après 5 jours de raid intensifs en compagnie de notre charentais tant chéri. Non non je ne suis pas partie dans la jungle ou la foret amazonienne, encore moins faire l’ascension d’un mont quelconque. Je n’étais qu’à Budapest et j’en ai bavé : parce que l’on ne soupçonne pas la puissance et la condition physique de celui qui joue du membru suspendu dans les airs. Ce serait effacer un peu trop vite ses victoires de lutteur, ses tournois de rugby… et ma foi, il n’a pas perdu grand chose de ses capacités sportives.

 

J’ai découvert la vie prolétaire, moi la grande parisienne : dans la cosmogonie prolétaire, point de transport (et pourtant Budapest est maillée par les tram, métro, bus, taxis, vélos…) : donc tous les trajets s’effectuent à pied : bon, je ne suis pas rebutée par la marche, bien au contraire, ce qui en général est le meilleur moyen de découvrir une ville. Mais je n’avais pas pensé à la marche rapide, spécialité de mon hôte : donc hop hop hop, on n’a pas traîné, pas de pause : certes il m’a crevée le bougre, j’avais mal partout, néanmoins grâce à lui, je pense que je n’ai jamais fait autant de choses en si peu de temps, et d’ailleurs loulou je suis entrain d’adopter ton art de vivre, comme quoi tout peut arriver !!! Pour conclure, j’ai beaucoup râlé, parce que mes pauvres fesses me suppliaient d’arrêter la torture, et je rentre en grande forme, après un séjour qui fut tout autant sportif que culturel.
 

Donc merci loulou, tu as lutté pour la remise en forme de mon corps et ça c’est très louable.
 

Après cette brève introduction, passons aux choses sérieuses. Ayant suivi les conseils avisés de mon évangélisateur préféré, je n’avais pas pris 12 paires de chaussures, seulement 2. Je fus l’ambassadrice de backstage dans la capitale hongroise, mon love sweat love ne m’ayant pas quitté.
 

Tout a donc commencé jeudi, dès mon arrivée dans le petit aéroport de Bratislava. Je récupère mon sac rouge ainsi que le membru, que j’ai dû me résoudre à mettre en soute (d’ailleurs cela n’aura pas été sans blessure, il y a laissé une touche), les hôtesses à paris ne comprenant déjà pas grand chose à ce joyaux, le regardant dédaigneusement et m’envoyant dans un endroit spécial pour les objets hors norme ) . Donc me voilà sur le parvis de l’aéroport, trônant devant la file interrompue de taxis, et attendant la triomphale 205, histoire de faire un pied de nez aux gros slovaques dans leur mercedes.

Mais la 205 n’arrivait pas. J’avais appris quelques jours plus tôt qu’elle avait eu des ennuis de santé, s’étant enrhumée au bord du lac Balaton par un dimanche ensoleillé.

Ce jeudi là, elle fut prise de hoquet dans la banlieue de Bratislava, et se laissa choir (miraculeusement) devant un garage. Louis eut l’occasion de découvrir les joies de la patinette, les charmes de la langue slovaque, notamment en matière de mécanique automobile, tandis que j’expérimentais la douceur et  la gentillesse des commerçants slovaques, néanmoins très appliqués (j’ai pu observé 1h et demi durant un homme nettoyant la vitrine d’un distributeur automatique de fleurs, taillant les roses une à une, c’était très émouvant, alors que la barmaid me lançait mon espresso à la figure avec un visage irradié par la tension et la dureté : une vraie merveille.)

C’est alors que celle qui mériterait de remplacer la coccinelle au cinéma arriva, avec un volant un homme plus mince que jamais (j’ai eu du mal à l’apercevoir , le pare-brise de la 205 pourrait être utilisé dans les opérations de camouflage !). La 205, toute fringante, nous ramena alors en 2h dans la capitale hongroise, sans quinte de toux, sans soubresauts, bref encore une fois elle a assuré !

Juste avant d’entrer dans Budapest, nous nous sommes arrêtés dans un supermarché, qui mériterait plutôt la qualification de « ville marché » ( chez Tesco on ne fait pas les choses en miniature) pour préparer un dîner pour le soir même. A cette occasion loulou m’a fait goûté une spécialité nationale : une barre dans le style des Kinder Pingoui, mais très concept : un enrobage de chocolat qui a le goût des Pim’s, qui cache une garniture onctueuse au fromage : un pur moment de bonheur !!! Le fromage reste coincé dans les dents, et le mélange chocolat/fromage est divin : et encore nous n’avons goûté que la version nature, mais les hongrois sont des originaux : framboise, passion, noix de coco… on imagine déjà les camemberts parfumés !!! 

Après cette étape gastronomique, nous entrons dans Budapest en empruntant le pont Elisabeth (tout moderne et dont le contrefort est constitué par une église, là encore c’est très concept !!!) et arrivons devant la résidence de mon Hôte.

On se met en cuisine rapidos, on dîne avec ses copines hongroises de business project, très sympas. Sur ce, on part en expédition à 100m : grosse soirée à Corvinius le jeudi soir, je n’étais pas dépaysée : la statue de Karl Marx sous les stoboscopes, les hongroises qui font la courses aux tenues utilisant le moins de tissus possible (mais qui sont toutes très bien foutues, il faut bien le reconnaître), louis qui retrouve par hasard à 5 minutes d’intervalle 2 amis français qu’il n’avait pas revu depuis des années, notre interprétation de « I shot the sherif » après 25 chansons hongroises dignes de C.Jérome…bref, cette soirée fut mythique et j’étais dans le bain tout de suite. Sans oublier la fin de la soirée : on a fait une petite séance d’évaluation de la plastique féminine, louis et moi, postés à la sortie de la soirée.

Bilan : couchés 4h et seulement pour quelques heures, parce qu’il faut ajouter au style de vie de notre ami une absence de grasse matinée !!!J’allais donc apprendre comment passer la 1ère dès le réveil… 

Publié dans Voyages

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A
Question stupide : c'est laquelle de Mathilde ?
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L
Mathilde Debènes, 2A j'ai oublié de préciser