Newcastle

Publié le par Louis GEOFFROY

La fin praguoise approche, dernier voyage pour moi ce WE avant le road-trip du déménagement et le retour pour de vrai au pays.
Une visite au vieux Tonio remise aux calandres pour de basses histoires de calendrier, mais je tenais à rendre visite au vieux briscard avec qui on allait en pyjama acheter des glaces au "Cornet d'Amour", le fameux marchand de glace de la jetée du Mouleau près d'Arcachon, il y a peut-être 20 ans maintenant. Quand je dis nous, j'entends mon frère et moi, eux étaient habillés comme tout le monde.
Mon balluchon est je crois un bon descriptif du voyage, un sac à dos avec dedans des clopes, de absinthe, une carte son, un slip, une paire de chaussettes, deux micros, une brosse à dents, un ordinateur et tout un monticule de câbles.

Direction Newcastle.
Imaginez mon émoi prolétaire quand Tonio m'annonce qu'à l'heure de mon arrivée il n'y a d'autres solutions que de prendre le taxi ! Moi qui déjà refuse de le prendre quand il est payé par la boite et préfère par principe (et certainement quelques instincts écolos qui feront honte au paysan qui est en moi) m'enfiler une heure trente de transports en commun, la simple idée de payer le prix de mon billet d'aller en tacos aurait pu me faire défaillir, mais je tins bon.
A peine arrivé, le bon Tonio m'accueille avec moult whiskys écossais, moi avec un peu d'absinthe, le tout sur fond de pommes de terres sautées avec l'assaisonnement "curry + vinaigre balsamique + sauce soja" qui va marquer le séjour.
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Le lendemain, visite en règle de Durham. Ca doit faire deux fois Ruffec qqch comme ça. Le concept est étonnant, c'est à la fois une ville historique, une ville universitaire et un trou perdu.
Pour le côté historique, le baroque anglais est en force, une cathédrale magnifique, etc etc.
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Pour le côté universitaire, il y a donc l'Univeristé de Durham, ces 20 collèges et donc une très dense population étudiante, plutôt upper-class d'ailleurs d'où un nombre impressionnant de bars, pubs, discothèques et moult pelouses magnifiques pour le cricket, le rugby, le golf ou le foot.
Et pour le côté paumé, disons qu'il n'y a pas grand chose à part ces bars, pubs et discothèques. Je pense que la ville sans ses étudiants doit être d'un ennui mortel. Ah si y a un truc extraordinaire. Sur une petite place, y a des WC escamotables, passé une heure de la nuit où l'anglais aviné a besoin de se répandre, ils sortent du sol comme dans un film et ce monsieur peut se soulager à la vue de tout le monde (enfin généralement vu son état, ça ne lui pose pas de problème de pudeur).

Au programme du WE donc de la visite, un enregistrement d'une mémorable chanson de Tonio, qu'il fallait asolument graver dans le marbre électronique, je la publierai ici quand elle sera finie, mais les prises de sons sont prometteuses en tous cas et beaucoup de bouffe.
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Il faut d'ailleurs que j'avoue dans cet article que je me fais vieux. Terriblement. En effet Samedi soir, un début de soir des plus sympathiques nous fait aller voir les groupes locaux d'étudiants qui joue dans un collège. Un côté café variété pour ceux qui ont connu les heures glorieuses de ses institutions musicales de l'Excellence du Management, mais comme c'est anglais, ils ont un matos de dingue, une énorme logistique avec grosse table de mixage, lumières commandées et roaddies. Bref après on rentre, on mange des gros hamburgers fait maisons avec les fameuses pommes de terre sautées, et alors qu'on devait enchainer avec les bars de la ville, me voilà m'endormant tel un vieux crouton sur le canapé. J'ai honte et je demande ici pardon à Tonio, je t'ai fait honte. Il n'y pas si longtemps, j'aurai été au taquet, mais là me voilà fatigué à à peine une heure du matin. Et le problème est que mon organisme a une certaine tendance binaire, je m'endors en quelques secondes et me réveille de la même manière. Donc quand j'ai vraiment envie de dormir, rien à faire, pas la peine de lutter. Misère. Honte.

Bref, je voulais m'étendre un peu sur deux aspect typique de l'Angleterre, les pubs et la bouffe.
-La réputation des pubs n'est pas usurpée. C'était pour ma part la première fois que je voyageais en dehors de Londres, capitale cosmopolite s'il en est qui offre donc un regard biaisé sur le "vrai" pub. Alors qu'à Durham, passés les bars "lounge" ou "djeunz cool" pour étudiants, il y a du pub, du vrai de vrai, cosy comme on l'attend, chaleureux, avec des trognes, des pintes aux noms incroyables et crémeuses à souhait, une vraie ambiance.
Quel plaisir, on s'y mélange, il y a du vieux, il a du jeune, il y a de l'élégant, il y a du gros et moche.
Ce pays verse si facilement dans un grand-écart incroyable entre une high Society plus qu'assumée et des énormes ploucs grossiers à souhait. Ainsi, nous avons croisé dans la rue un nombre étourdissant de jeunes en smoking (3 pièces et noeud papillon) et filles en robes de soirée tout ce qu'il y a de plus chic, ce que je ne crois jamais avoir vu autre part. Et dans le même temps le nombre de gros d'une laideur effrayante et douloureusement banale, avec ici des cheveux rouges, ici des mini-jupes débordantes d'un trop plein de gras rougeaud a de quoi faire peur aux plus endurcis.
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-Et tant qu'à enfoncer des portes ouvertes, l'Angleterre c'est quand même un temps merdique, il fait nuit à 16h, le crachin n'est pas une légende. Mais quelles couleurs entre rouge écarlate, pourpre profond et saumonéechaleureux juste avant la tombée de la nuit. Quand le ciel clair de l'hiver s'oppose aux nuages flamboyants. Merveille.

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A part ça, on a effrayé comme il se doit les pauvres colloques rosebeefs en mangeant des plâtrées gargantuesques et en les redonnant à dame nature avec emphase.

Et pour finir, une petite vidéo dailymotion envoyée par Cléclé qu'on a regardé avec un plaisir non dissimulé ce WE.
Un retour au "vraies valeurs" du pays. Je suis absolument sûr que l'olibrilus ne fait pas semblant.
BIG UP, et à la santé du colonel. Cacahouètes.

Publié dans Voyages

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G
comme quoi y a pas que moi qui pique du nez passé une heure quand je pars en WE. Ca fait plaisir.
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