Visite du vieux Tchesko

Publié le par Roman, le vieux Tchesko

Benchmark de 8 ans d'hébergement à Prague

Ce benchmark fait suite à mes différents passages par la capitale des Tchèques. Ayant moi-même la chance d’être du pays, j’y ai occasionnellement planté mes « local roots », tout en pratiquant un « global reach » en France voire plus loin si affinités. Cependant, n’ayant pas de famille proche à Prague et témoignant même une certaine dose de saine aversion (comme tout provincial qui se respecte) pour ses indigènes, pour leur club de foot et pour leur prononciation ridicule, j’ai toujours séjourné chez des amis qui étaient, à une exception près, d’origine non-pragoise.
La suite de l’article dresse un tableau comparatif de mes différents séjours, du coût de l’hébergement ainsi que de sa qualité et des principaux événements marquants.

2000 : maison familiale à Braník (pas loin de la brasserie du même nom), avec des éléments de cubisme autour des fenêtres. Tarif : 0 euros. On y a dormi en vrais prolétaires, une vingtaine à la fois. L’après-midi, ce fut le tour des bars de Prague : onze bières et quelques verres… qu’y avait-il dans ces verres ? Le reste du souvenir se fond dans le brouillard…
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2001 et 2002 : chambre dans la cité universitaire de la Jižní město, immeuble Sázava (je crois). L’endroit respire le Glamour absolu. Constructions dont la beauté architecturale rivalise avec celles du « neuf cube ». Le soir, buvette étudiante, petite et pas chère du tout (ça c’est un euphémisme). La nuit, duvet et tapis de sol dans le couloir d’entrée de la cellule. Pour les invités, la nuitée coûtait 1 euro par personne et par nuit, qu’on s’est fait le plaisir de ne pas payer.

2003 (ou 2004 ?) : autre chambre dans la même cité u. Monsieur s’embourgeoise : cette fois-ci, on paie le séjour (pour deux personnes, qui plus est). En revanche, nous avons dormi dans un vrai lit. Tarif : toujours 1 euro par personne et par nuit. Le confort du lieu a augmenté : deux autochtones seulement dans la chambre, plus une guitare et un accordéon dont on s’est évidemment servi pour entonner quelques chansons du folklore tchécoslovaque.

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2005 : vous avez intérêt à être satisfaits du camping Džbán, car il n’y en a pas d’autre par ici. Par temps de pluie, le parking se transforme en un lit de rivière et le (seul ?) chemin d’accès piéton depuis le tramway en un petit lac, rendant le passage à gué nécessaire. Sinon, rien à dire. Ah si : en cas d’infraction routière, apprenez la langue du pays. Elle vous le rendra sous forme d’économie sonnante et trébuchante sur le montant de l’amende.

2006 : appart à Žižkov, 1 Koldinova. Fort malheureusement sans René, Vlada ni Magic Patrick, car c’est le dernier jour (ou plutôt la dernière nuit) avant le déménagement final de Louis dans son nouvel appart. Tarif : 0 euros (fallait-il le préciser ?). Repas (succulent) chez des amies de Louis, des VIE dans l’automobile si ma mémoire est bonne, suivi d’une hospoda (haut lieu de la culture tchèque, propice à la découverte des Pilsner, Budvar et autres sources de bonheur intense) puis d’un tour au Cross Club. A 2-3 heures du matin, le tarif d’entrée est de 0 euros. Au retour, enregistrement du tube de jadis, « Až to se mnu sekne » (mais la version à succès qui restera gravée dans le cœur des amateurs de folklore slovaque c’est la précédente, tournée à l’Ecole de l’excellence du management). Puis deux heures de sommeil et je prends le train pour aller voir papa et maman.
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2007 – septembre : appart rue Františka Křížka. Tarif : 0 euros. Je passe sur la description des lieux et des événements qui furent abondamment évoqués par Frankwa dans son récit. C’était avant de partir non pas pour les noces de Jeannette, mais pour celles d’un joyeux luron, celui-là même qui jadis partageait avec moi une chambre d’internat à Dijon. Celui aussi qui m’ouvrit plusieurs fois la porte de sa chambre universitaire de la Jižní město quand tous les gens bien intentionnés m’avaient fermé la leur au nez. Celui, enfin, qui est évoqué dans l’article « De la visite dans mon appartement rigoureux » par Louis. Quant au mariage, ce fut un moment magique ponctué de moult chants folkloriques accompagnés de violon, de contrebasse et de cymbalum. Ce dernier fut transporté pour l’occasion depuis les vallées viticoles du sud de la Moravie, son pays natal, jusqu’au fin fond des montagnes du nord de la Bohème où le mariage eut lieu. (Ceux qui ont la mémoire longue se souviendront peut-être que l’homme au violon qui se tient à droite sur la photo a officié, le temps d’un soir, à l’école de l’excellence du management).

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Tchesko
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2007 – décembre : ayant eu vent de l’article sur l’Homme organisé et rigoureux, et bénéficiant d’une invitation personnelle de la part de l’homme en question, je lui rends visite. Dans le but non avoué de lui rendre justice sur ce blog. Car, reconnaissons-le, plusieurs commentaires le concernant postés ici manquent cruellement de compassion, ce qu’en bon chrétien (que je ne suis pas) je ne puis tolérer. D’ailleurs, soit dit en passant, le bonhomme n’est pas le seul Tchèque de ma connaissance à associer l’excellence du management à la stricte rigueur et à l’ordre organisé. En témoigne la sentence de Jan (un autre ami tchèque qui était de passage avec nous rue Františka Křížka en septembre) que celui-ci adressa l’air incrédule à Louis (qui était en train de faire revenir ses 18 kg d’oignons [dixit le Cœur] assaisonnés de sucre) lorsqu’il découvrit la vérité sur le séjour josacien de l’intéressé : « Toi, à [l’Ecole de l’excellence du management] ? Cela est impossible… » Mais trêve de digression – revenons à nos moutons.
Cela dit, les instructions que mon ami amateur de l’élite française m’a fournies pour rejoindre son petit nid douillet étaient tellement précises que, une fois n’est pas coutume, je n’ai pas eu besoin de google maps pour trouver l’endroit. Egalement, l’étonnement qu’il a manifesté face à la chambre de Louis semble réel et sincère. Et non, nous ne sommes pas allés passer la nuit dans quelque repaire de mécaniciens. Ni même boire un thé dans une ancienne gare de triage. Après mon arrivée peu avant minuit, on monta mes affaires à l’étage et nous dormîmes sagement toute la nuit. Pour le reste, je vous laisse juger par vous-mêmes.
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M
Ah bah blog pas fini alors !
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